Peut-on Guérir du Cancer ?

La guérison

Avant de parler de guérison, un mot d'abord sur la mortalité : aujourd’hui encore, plus de la moitié des cancéreux atteints de tumeur du cerveau, du pancréas, du poumon ou du foie sont morts dans les six mois qui suivent le diagnostic.

La question se pose, inévitablement.

Et en parallèle, celle plus noire : "vais-je mourir ?"

Or dès le diagnostic, la possible guérison, c'est la lueur d'espoir à laquelle l'on se raccroche.

Faut bien s'accrocher à quelque chose !

Mais, si la question est simple, la réponse ne l'est pas !

 

La guérison en effet, c’est la disparition complète et définitive d’une maladie.

Seulement voilà, pour les cancérologues et autres spécialistes du cancer, cela signifie seulement qu’après "un délai suffisant" sans rechute, il est "quasi certain" que le cancer est définitivement éliminé. 

Un "délai suffisant" ? "quasi certain" ?

C'est bien vague comme réponse.

Et oui, car tout dépend du type de tumeur détectée, de l'endroit où elle s'est déclarée, du stade de son développement au moment où elle est découverte, mais également de la réponse individuelle et personnelle que chaque cancéreux va avoir face aux traitements.

Donc voilà : on ne va donc pas parler de guérison, mais de survie... Les médecins sont très prudents ! Des fois que "ça" rate que le cancer en remette une couche ! 

Pour mieux faire passer la pilule "on" va mettre en avant les statistiques. Là, c'est du "sûr"... Les chiffres, les pourcentages, c'est sensé rassurer.

Or, les statistiques de survie ne se basent que sur des moyennes de la population. Elles doivent être interprétées avec prudence et ne permettent pas, à elles seules, de prévoir ce qui arrivera à une personne en particulier... Nous voici prévenu(e)s.

  

Quant au traitement, il n'est pas choisi en fonction du malade, de la personne malade, de sa spécificité, mais il est tout simplement choisi en fonction de la maladie.

 

Telle tumeur, à tel endroit, à tel stade, a son protocole de soins prévu... Ou pas.

Et l'on ne sort pas de ce chemin tout tracé.

La survie

La survie, pour le malade, ce n'est déjà pas si mal.

On s'est plié aux traitements, à l'horreur des traitements, on a survécu, le spectre du Crabe s'est éloigné, on le pense, on l'espère définitivement à terre.

On recommence à profiter de la vie.

Quand tout s'est bien passé.

Quand on a la chance d'être encore en vie.

Bref, on tente de tourner la page.

 

Mais pour le corps médical, la survie répond à des statistiques.

Et la "survie" se classe en plusieurs catégories : la survie observée, la survie relative, la survie nette, la survie médiane et enfin la survie sans récidive....

On noie bien le poisson !

 

N'oublions pas que le cancer du sein était en 2012 la 1re cause de décès par cancer chez la femme (11 986 décès estimés en 2012, 11 500 en 2011), devant le cancer du poumon (8 600 décès) et le cancer du côlon-rectum (8 490 décès). Il représentait 18,8 % des décès féminins par cancer.

 

La survie observée correspond simplement au pourcentage de personnes atteintes d'un type particulier de cancer qui vivent encore à un moment spécifique après avoir reçu leur diagnostic. Une survie observée de 70 % après 5 ans, par exemple, signifie qu’une personne a, en moyenne, 7 chances sur 10 d’être encore en vie 5 ans après avoir reçu son diagnostic.

Mais la survie observée ne tient pas compte de la cause du décès. cela ne signifie donc pas grand chose puisque ces personnes décédées avant d'atteindre le palier des 5 ans peuvent être mortes d'un accident de voiture, on d'une mauvaise grippe.

 

La survie relative, contrairement à la survie observée, prend seulement en considération la survie au cancer. On compare alors la moyenne de survie d'un groupe de personnes dans la vie "normale" et on le compare à la survie d'un groupe de cancéreux....

Du coup la survie relative est parfois surestimée.

On peut lire dans le Plan Cancer 2010, que la survie relative d’un cancer du sein à 5 ans peut être de 100%... D'où la croyance tenace que "l'on ne meurt plus d'un cancer du sein !"....

Et bien non, on le voit bien, ce taux de survie relative ne veut pas dire grand chose. C'est à prendre avec des pincettes. Pour le malade en tout cas. Et ce ne sont que des statistiques et des chiffres.

Le plan précise quand même que tout dépend du moment du diagnostic (le plus tôt possible donc) et si la tumeur cancéreuse en était encore qu'à un stade local... Cela fait pas mal de "si"...

On est en droit d'émettre quelques réserves sur ces chiffres, les résultats restant très relatifs en fonction des patients.

La survie nette représente la probabilité de survivre au cancer en l’absence d’autres causes de décès. Elle permet d’estimer le pourcentage de personnes qui survivront à leur cancer. 

Les chercheurs commencent à utiliser de plus en plus la survie nette plutôt que la survie relative parce qu’elle fournit une mesure plus utile. Une survie nette après 5 ans de 80 %, par exemple, signifie qu’en moyenne, environ 8 personnes sur dix survivront à leur cancer pendant au moins 5 ans... Et 2 en mourront dans ces mêmes 5 ans.

 

La survie médiane correspond à la période de temps qui suit le diagnostic ou le début du traitement au bout de laquelle la moitié des personnes atteintes de cancer seront encore en vie. Si, par exemple, 50 % des personnes atteintes de cancer vivent encore 12 mois après avoir été diagnostiquées, la survie médiane est alors de 12 mois.

 

La survie sans récidive correspond au pourcentage de personnes atteintes d’un cancer qui sont en vie sans maladie décelable pendant une période de temps spécifique. Si un traitement du cancer engendre un taux de survie sans récidive de 70 % après 5 ans, par exemple, cela veut dire que 7 personnes sur 10 n'ont pas eu de maladie décelable pendant les 5 années qui ont suivi le traitement.

 

Et pourquoi cette date butoir des 5 ans ? C'est juste une moyenne. Certains cancers vont récidiver beaucoup plus rapidement, et d'autres non. Certains cancers du sein, par exemple, récidivent parfois... plus de 20 ans après les traitements.

Donc, qu'on se le dise, pour les cancers du sein, les médecins sont très réticents à prononcer le mot guérison même si des récidives aussi tardives sont rares. 

D'autant plus qu'un éventuel nouveau cancer, différent du premier peut se développer.... Ici ou ailleurs...

 

Et quand on parle de "survie" cela recouvre toutes les personnes atteintes d'un cancer qu’elles soient en rémission 

(disparition ou diminution des symptômes) ou encore en traitement.

Sources : 

Société Canadienne du cancer   

Fondation contre le cancer - Belgique

 

Les métastases

La métastase c'est lorsque le cancer initial se propage à un autre organe.

Presque  tous les cancers peuvent se métastaser. Cela va dépendre en fait, non pas de leur origine, mais de leur agressivité biologique, de leur programme génétique.

On pense souvent que les métastases n'apparaissent que plusieurs années après une opération ou une chimio. en fait elles sont déjà présentes mais totalement invisibles et indécelables.

Comme les "cellules dormantes" des terroristes, elles restent silencieuses. Puis un jour elles peuvent se réveiller plusieurs mois ou plusieurs années après, sous l'influence de certains facteurs de déclic. A un moment donné ces cellules vont être capables, de faire pousser des vaisseaux sanguins qui vont venir les alimenter et devenir vraiment des métastases. 

 

Lorsque le cancer est métastatique,  peut-il encore être guéri ?

La réponse est non.

On ne vous le dira sans doute pas aussi sèchement... On y mettra quelques formes, ou l'On vous cachera la vérité.... mais c'est la réalité.

On peut plus ou moins mettre les métastases sous contrôle... à coups de traitements.

Et on peut survivre plus ou moins longtemps.

Et plus ou moins bien.

 

Le cancer du sein métastatique peut être traité avec de la radiothérapie, de la chimiothérapie, de l'hormonothérapie et des thérapies biologiques. Une chirurgie sur le sein n'est habituellement pas nécessaire.

Ces traitements n'apportent pas de guérison, tout au plus une rémission ; ils peuvent retarder la progression du cancer, diminuer les symptômes reliés au cancer, améliorer la qualité de vie et la prolonger.

Ou pas.

 

Dès lors pourquoi ne pas s’intéresser à des traitements et/ou compléments alternatifs ? (NDLR)

 

Sources : Centre des maladies du sein - Canada

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