LE CHEMIN DES AIGUILLES

Patienter, certes... Mais vivre, surtout !

Fête du printemps et des Fleurs

Le 30 avril, notre Fleur s'épanouit.

Passage de la 35ème année de sa vie, à la 36ème, du passé au futur en se frayant son chemin dans le présent : petite fête entre ami(e)s dans la capitale. 

Nous avons plaisir à la savoir entourée d'amitiés et de complicités dans cette lointaine agitation urbaine et branchée... 

 

Et le 2 mai je prends le volant et contre toute attente (exploit inimaginable il y avait encore 5 jours) je vais la chercher à Agen où son ITGV la débarque juste à l'heure.

Retrouvailles rapides sur le quai. Sourire dans le regard et sur les lèvres.

Elle me voit marcher. Je la vois contente et rassurée de me voir marcher.

Nous regagnons rapidement le parking, et nous prenons la route !

 

L'immensité du ciel, où les nuages ont été roulés vers les quatre horizons, et les déclinaisons de tous les verts printaniers lui font du bien, après la pollution puante et allergène, et les camaïeux de toutes les nuances de gris du béton et de l'asphalte.

 

Orchis pyramidal (anacamptis pyramidalis)  photo©A-M Uyttenbroeck - Le Duc
Orchis pyramidal (anacamptis pyramidalis) photo©A-M Uyttenbroeck - Le Duc

 Enfin, les derniers mètres, sur le plateau et nous entrons sous le couvert voûté des frondaisons de chênes de notre chemin !

 

A droite le grand pré que Lou a fauché, et qui stridule de centaines de grillons !

 

A gauche la truffière qui n'a jamais donné de truffes (ou alors ce sont les sangliers qui s'en régalent !) et ses herbes hautes où poussent des renoncules couleur de beurre, des orchis pyramidaux qui pointent leur coiffe en grosses sucettes, rose tyrien, ces curieux limodores à feuilles avortées qui ressemblent à de robustes asperges brunes, et les cercles "brûlés" autour des chênes sensés être mycorisés... qu'adorent fouiller nos "phacochères" quercynois, la nuit, discrètement... et au grand dam de Lou !

Celui-ci s'en vient à notre rencontre. Prend le sac de Fleur, embrassades.

Nous entrons dans la maisonnette, accueillies par le gros bouquet d'iris pâles, roses anciennes et lilas blancs que Lou a cueilli et déposé dans un gros vase, pour sa grande fille !

Le bouquet de Lou
Le bouquet de Lou

 

Puis, comme toujours, dès son arrivée, et avant le "traditionnel goûter", Fleur se lance dans le tour de la colline.


Il fait bon et nous avançons dans le vert qui chante de mille grillons !

Les herbes sont hautes, les orchidées sauvages crèvent la terre de toutes part, et dansent en ronde les "souffrés" ces gros papillons jaunes pâles, finement bordés de rose...

Souci [colias crocea] photo©A-M Uyttenbroeck
Souci [colias crocea] photo©A-M Uyttenbroeck

Après la colline, ses prés, ses pins, ses chênes et érables, ses cornouillers et alisiers, c'est le jardin, un mouchoir de poche, regorgeant de salades et blettes géantes, qui reçoit la visite de Fleur.

Vient l'heure de la pause gourmande du goûter... Pain beurre et miel, yaourt fermier et fraises du Lot, sans oublier le thé, le thé vert et celui-ci est à la bergamote. Pour changer un peu.

Ce soir, tous les trois, nous fêterons le 36ème anniversaire de notre fille !


Douce flânerie en Dordogne !

Mes pieds ne me cassent plus trop... les pieds !

Je les glisse dans des baskets confortables, enfile ma coiffure blonde, et nous partons, en voiture, vers la vallée de la Dordogne et du Céou.

 

Arrivés à l'heure du déjeuner au village de la Roche-Gageac, c'est vers un restaurant un peu à l'écart de la route, et donc tranquille, que nous décidons de nous poser.

Rien d'extraordinaire mais des produits simples et du fait maison.

Lou et moi testons "l'enchaud" du Périgord.... qui est servi... comme son nom ne l'indique pas... froid.

Tandis que Fleur a choisi un parmentier de canard.

 

Le gâteau aux noix est délicieux, d'après ce que Lou et Fleur me disent, car hélas, si mes pieds se sont fait discrets, ma bouche et mes papilles n'ont pas retrouvé leur fonction gustatives. Dommage.

 

Mais être là, ne plus penser aux dévastations commises par le Phacochère Noir (mon "allié" néanmoins dans la guerre contre Karkinos), jouir de cette petite terrasse à l'abri de la falaise où nichent et "tchirp-tchirpent" les hirondelles, du léger bruit d'eau d'une fontaine en contre-bas, avec les miens, m'apportent une parenthèse de quiétude bienvenue et bienheureuse.

Restaurant "Le Patio' à la Roche Gageac
Restaurant "Le Patio' à la Roche Gageac

Avant de nous rendre au château de Castelnaud, nous profitons de la douceur de ce début d'après-midi et de la nonchalance inspirée par le repas, pour faire une balade sur l'eau, en gabare.

Nous jouons les touristes ! Une fois n'est pas coutume.

Le fil de l'eau nous fera glisser le long du village de la Roche-Gageac, et jusqu'au pied de l'imposant château de Castelnaud fiché sur son roc.

Le guide nous assommera un peu par son bagou et ses blagues... parfois douteuses, mais qu'importe.

Gabare "Norbert" à quai... concurrent direct des "Gabares Caminade"... et le village de la Roche-Gageac
Gabare "Norbert" à quai... concurrent direct des "Gabares Caminade"... et le village de la Roche-Gageac
Au pied du château de Castelnaud (au loin... la gabare concurrente)
Au pied du château de Castelnaud (au loin... la gabare concurrente)

La gabarre fait demi-tour et remonte le cours de la Dordogne, moteur (électrique ?) à plein régime, car les eaux sont hautes en ce début de printemps. Le guide, à court de blagues, finit enfin par se taire et nous laisse profiter du silence et du calme apaisant de la rivière et de ses berges.

Nous débarquons et reprenons la voiture que nous laisserons au parking du village de Castelnaud-la-Chapelle et grimpons vers les murailles ! Mes jambes et mes pieds accepteront-ils cette gymnastique ? Un brin d'appréhension lorsque je vois les venelles pentues et raides s'élever vers la forteresse...

château de Castelnaud
château de Castelnaud
Machine de guerre en arrière-plan : un magonneau...
Machine de guerre en arrière-plan : un magonneau...
barbacane et jardin médiéval
barbacane et jardin médiéval

Nous avons terminé la visite par.... une crêpe sous un immense tilleul à l'auberge des... Tilleuls.


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